Les 10 commandements du flex avec ScanNCut
Il y avait longtemps... Voici aujourd'hui un nouvel article ScanNCut sur un sujet qui suscite toujours beaucoup de questions : la pose de flex. Le flex est une matière thermocollante destinée à la customisation des matières textiles. Son aspect vinyle disparaît complètement une fois fixé sur le tissu, quand la colle qui le recouvre fond au contact du fer à repasser et qu'il en devient partie intégrante. Vendu à la feuille ou en rouleau, il est disponible en des dizaines de couleurs y compris les teintes métalliques, pailletées, fluo ou bien avec un aspect velours : il est alors appelé flock. Bien que l'on puisse le découper aux ciseaux, l'utilisation d'une machine de coupe permet d'obtenir des motifs d'une finesse incomparable, des dessins plus élaborés et aussi des imbrications de plusieurs couleurs.
Et donc... avec ma ScanNCut j'ai eu l'occasion de mener à bien plusieurs projets que j'ai trouvés vraiment amusants, et qui me permettent aujourd'hui de partager mon expérience sur le sujet. Attention il ne s'agit pas de reproduire ici un xième tuto pour la pose du flex (il y en a déjà suffisamment sur le net) mais bien plutôt d'établir une série de règles et de recommandations pour assurer un travail de qualité. En les suivant scrupuleusement vous aurez l'assurance de réussir un projet impeccable dès la première tentative !
Alors c'est parti !
1. Avant de lancer la coupe pensez à vérifier le sens du motif : tout texte doit impérativement être retourné en miroir, idem pour les dessins s'ils doivent être vus dans un certain sens.
2. Attention aussi au sens d'utilisation du flex : déposez le côté brillant sur le tapis de coupe. Ce côté ne sera pas découpé, il doit demeurer entier pour servir de support de transport à l'ensemble de la découpe (en cas de doute détachez légèrement un coin, la face transparente doit se trouver dessous, sur le tapis de coupe)
3. Ce qui implique que la profondeur de la lame doit être réglée avec une grande précision : en effet elle doit couper uniquement le côté mat, coloré, sans entamer le transparent. Pour ce réglage gardez en mémoire que chaque flex a ses particularités ! Le pailleté par exemple est beaucoup plus épais, et aussi plus dense à couper. À l'opposé le flex de qualité supérieure est très fin. Entre les deux et suivant les marques les réglages peuvent être fort différents.
À titre indicatif, voici les réglages qui fonctionnent sur ma machine pour le flex standard :
- lame standard (support de lame turquoise) au n°2
- pression de coupe 1
- vitesse de coupe 1
Mais gardez en mémoire que chaque machine peut légèrement différer d'une autre. Nous sommes dans l'ordre des dixièmes de mm et un tas de paramètres peuvent influer la qualité de la coupe (marque du flex, lame ancienne ou nouvelle, calibrage de la machine,...)
4. Et donc la recommandation suivante sera de toujours effectuer un test avant la découpe ! C'est primordial et je ne saurais trop insister là-dessus. Même au dernier moment, quand le projet est prêt et qu'il ne reste qu'à appuyer sur le bouton "coupe", il n'est pas trop tard. Choisissez l'option "ajouter" :
... et sélectionnez la forme de test (triangle, rond, carré) à la taille que vous voulez. Quand par la suite vous allez lancer la découpe de votre projet, la machine commencera toujours par ce motif-là, et s'arrêtera ensuite : vous aurez ainsi tout le loisir de vérifier si la coupe est correcte avant soit de poursuivre la découpe ou bien modifier un paramètre (longueur ou pression de la lame) pour un autre essai.
ATTENTION : si vous faites un second essai, n'oubliez pas de déplacer le motif de test pour éviter qu'il soit redécoupé à la même place...
5. Une fois la découpe terminée enlevez le flex du support et découpez-le sommairement autour du motif pour délimiter la zone d'échenillage et éviter de gâcher un grand morceau (le flex n'est pas bon marché -s'il l'est méfiez-vous !) La petite astuce économe, c'est de demander à la machine une seconde découpe via l'option ''rabat'' : le morceau à écheniller sera ainsi réduit à sa plus petite taille, réduisant les pertes !
6. L'étape de l'échenillage consiste à détacher du support transparent toute la matière colorée autour du motif, de manière à ce que lui seul demeure sur le fond. Là encore la qualité du flex a son importance ! Il doit s'enlever facilement, juste avec les doigts pour les parties les plus grandes autour du motif (d'où l'importance de l'étape précédente). Pour les détails à l'intérieur des des dessins j'utilise soit la pointe de petits ciseaux, soit un poinçon, une grosse épingle,...
7. Vient le moment de l'application sur le textile. Le motif débarrassé de tout superflu se présente maintenant à l'endroit, avec le support plastique au-dessus : sa transparence permet de positionner le motif avec une grande précision, exactement à l'endroit voulu. Laver le textile avant - et donc le débarrasser de sa couche d'apprêt- aidera à une meilleure tenue du flex (les fabriquants annoncent en général une résistance à environ 25 lavages). Une contrainte quand même pour ce textile : il doit résister à de hautes températures (pas d'applications sur les synthétiques, vinyles, soies, ou alors avec des flex spéciaux).
8. Et pour chauffer, justement ? Je n'envisage pas du tout l'achat d'une presse, encore peu répandue chez nous : mon fer à repasser modèle "basique" s"en sort très bien ! L'avantage ? Il ne produit pas de vapeur, exactement ce qu'il faut. Par contre il faut chauffer sur une surface dure et donc trouver un substitut à la planche à repasser, trop molle. La première idée qui m'est venue à l'esprit est la lèchefrite du four, employée à l'envers pour une surface sans rebords et couverte elle aussi d'un coton, pour éviter de salir mon textile. Depuis j'ai récupéré une planche de bois lisse qui convient parfaitement à cet usage.
9. Sur cette surface je dispose mon support à décorer (t-shirt, sac, trousse, bavoir, etc), puis le flex dans le bon sens. Il peut s'avérer utile de pré-chauffer la zone d'application du flex pendant environ 15 secondes. Positionner ensuite le flex. J'étends toujours un tissu (simple morceau de coton) entre le plastique transparent du flex et le fer. Quand celui-ci est bien chaud (température moyenne°°) je l'appuie fermement à l'emplacement du motif et je compte 20 secondes (ou moins selon indications du fabricant du flex), en faisant très attention à ne pas bouger. Faire pareil pour toute la surface du motif.
10. Il restera à enlever la protection transparente pour ne laisser sur le textile que le seul flex, à présent fondu dans le tissu. D'abord le soulever avec précaution et vérifier qu'il se détache bien. Là encore il est important de connaître les caractéristiques de son flex afin de savoir s'il doit être enlevé à chaud ou à froid. En cas de doute, quelques principes sont valables pour toutes les marques :
- les flex métalliques, holographiques, et les flocks se pèlent à froid.
- les flex pailletés toujours à chaud.
- les flex classiques supportent parfois les deux, suivant les marques cfr le mode d'emploi.
Une fois la pellicule plastique enlevée, mon conseil est de chauffer sur l'envers pendant une trentaine de secondes, juste par précaution...
Le flex posé selon cette procédure résiste parfaitement aux lavages (sur l'envers) à 30°. Le repassage doit également se faire sur l'envers. Et pour décoller le flex ? Je n'ai jamais testé, mais il semblerait que le repasser sous un papier d'aluminium aide à détacher le motif fondu. Les traces de colles restantes disparaissent au lavage.
Et voilà avec cette technique mon tablier prêt pour les patouilles de demain au salon Nuances de Scrap de Nivelles ! À présent que vous avez un indice pour me reconnaître, il n'y a pas de raison que vous ne passiez me faire un petit coucou :-)
Pour rappeler aux visiteurs de l'an passé la chouette ambiance à retrouver, et donner envie à celles qui hésitent encore, voici la vidéo tournée lors de la dernière édition :
Nivelles se trouve au centre de la Belgique, c'est-à-dire jamais bien loin, et est proche de la frontière française... Alors peut-être à demain ?
Bisous impatients,