Des roses plein le jardin
Le temps file file, nous voilà déjà jeudi, et je m'aperçois que je ne vous ai pas invitées au jardin depuis plusieurs jours déjà. Juin est le mois de la rose, pas question que je laisse passer la semaine sans vous en avoir dévoilé quelques unes !
Donc je vous propose de pousser la barrière (bleue !), puis de longer le muret et sa frise de clématites au pochoir. Juste derrière on entend le gazouillis d'une fontaine, et déjà on prend "plein le nez" de ce parfum de roses, lourd, sucré mais frais en même temps, ni tout à fait innocence, ni vraiment lascif, un parfum d'enfance mais aussi de femme, qui bouscule les sens, nous étourdit. Quand le simple fait de respirer devient un bonheur, le monde touche à la perfection.
L'entrée franchie, nous voilà dans ce petit endroit que j'appelle pompeusement "ma roseraie", parce que c'est vrai les roses y sont reines, mais en joyeuse compagnie, avec les arbustes, les vivaces, et ces belles plantes à feuillage que j'affectionne particulièrement. La première à se présenter, la voici, scrapée comme il se doit, en toute simplicité : après tout nous sommes à la campagne !
Et deux noms sur cette page, pour une seule rose ? Eh bien oui, car chaque rosier a une histoire, et celle-ci est un peu particulière : lorsque en 1985, après plusieurs années de culture d'observation, le producteur de ce beau rosier (Meilland) décida de le mettre en vente via un important distributeur allemand, la Ville de Paris rendait justement hommage à Pierre de Ronsard en célébrant le 400ème anniversaire de sa mort. Cette rose au charme si délicat fut donc tout naturellement baptisée à son nom. Néanmoins pour la clientèle étrangère, à qui le poète reste inconnu, le distributeur suggéra un nom plus porteur de sens : Eden Rose. "Car la beauté de cette fleur, disait-il, évoque une certaine idée du paradis". Je serais assez d'accord avec lui !
Ce rosier reste un des plus vendus dans le monde, il est aussi intensivement cultivé pour la fleur coupée ; en voici une autre photo, prise hier, où il est plus "frais" :
De quoi voir la vie en... roses !